L'absurdité du partage du travail

Il y a peu, j'ai suivi un séminaire à Paris où un intervenant a défendu l'idée du partage du travail. Ce vieux concept, qui est parfaitement absurde à mes yeux, m'a toujours horripilé. L’argument selon lequel le partage du travail contribuera à la relance de l’économie est toujours invoqué en temps de crise économique. C’est d’ailleurs pour cette raison que le système de préretraite a autrefois été introduit. Si les anciens mettaient fin à leurs activités anticipativement, ils feraient « de la place » pour les jeunes. Cette affirmation est en fait fondée sur le sophisme d’une masse fixe de travail. Si l’on part du principe que la quantité de travail disponible est une masse immuable, le chômeur ne peut théoriquement trouver un emploi que si un travailleur lui cède sa place. Il est pourtant totalement absurde d’affirmer qu’une redistribution du travail augmente la richesse. Cette dernière n’équivaut en effet pas à l’emploi mais à l'ensemble de la valeur ajoutée. Peu importe que cette valeur soit ajoutée par cinq, cinq millions ou cinq milliards de personnes. Le partage du travail parmi un plus grand nombre de personnes n'accroît d’aucune manière la richesse. Au contraire, il la détruit ! Prenons deux exemples. Avec le partage du travail, il est tout à fait possible de mettre tout le monde au travail en France. Il existe en effet une infinité de manières d’augmenter faussement l’emploi. La suppression des feux de signalisation engendrerait par exemple une hausse spectaculaire de l’emploi chez les agents de la circulation. Mais la circulation serait moins fluide, ce qui se traduirait également par une diminution de la richesse. La suppression des capteurs de stationnement fournirait plus de travail aux réparateurs d’automobiles. Mais les collisions seraient plus fréquentes, engendrant par là même là aussi une diminution de la richesse. Contrairement au total de la valeur ajoutée, le nombre d'emplois créés n'est en aucun cas une preuve d'augmentation de la richesse. Et j'ai été effaré, durant ce séminaire à Paris, de voir que ce vieil argument fallacieux est encore à l'oeuvre aujourd'hui. Je vous invite à vous rendre sur le site de l’agence incentive à Paris, organisateur de l’événement, vous trouverez toutes les infos sur leur site.