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Maaaartin Duclos
23 juin 2015

Les stars du Bourget

Si le salon du Bourget s'est avéré un peu triste cette année (avec seulement 20 appareils en vol et beaucoup trop de statique à mon goût), j'ai tout de même pu profiter de ce que le Bourget a de mieux à offrir (pour le visiteur lambda, pas pour l'industriel) : un show aérien de la Patrouille de France. Si vous n'avez jamais fait ce Salon, je vous invite à essayer, ne serait-ce que pour la découvrir, elle. La Patrouille est chaque année la star incontestée du Salon du Bourget. Entre avions de chasse et gros porteurs, elle offre toujours une chorégraphie réglée comme du papier à musique et ponctuée par les célèbres lâchers de fumigènes bleu-blanc-rouge de ses Alphajet. Le spectacle qu'elle propose est toujours le même, et repose toujours sur un rite immuable. Et pourtant, impossible de s'en lasser. Pour commencer, les Alphajet volent en « ruban », ou formation serrée, puis se séparent en deux « box » de quatre appareils qui virevoltent dans le ciel, se croisent et se frôlent jusqu'à donner l'impression de se percuter. Une chorégraphie au millimètre. Et quand je dis au millimètre, je ne suis pas loin de la vérité. Les huit pilotes qui effectuent les chorégraphies aériennes, tout droit sortis de l'élite de l'aviation de combat, se sont en effet entraînés tout l'hiver (à Salon-de-Provence, près de Marseille) pour atteindre cette quintessence de l'esprit d'équipe. Et lors de leur ballet, chacun d'eux tient la vie de l'autre au bout de son gouvernail. Les Alphajet (au fuselage bleu-blanc-rouge, évidemment) évoluent en effet à très basse altitude (entre 30 et 1.500 mètres) et se tiennent jusqu'à deux mètres de distance seulement les uns des autres ! Je vous laisse imaginer l'impression vertigineuse qu'ils peuvent laisser au public qui les suit depuis le sol. Et je vous laisse imaginer ce que ces pilotes doivent ressentir à l'intérieur de leur cockpit : ils commencent les figures entre 300 et 340 nœuds (si vous n'êtes pas familier des noeuds, cela représente à peu près 2 fois plus en km/h...). Côté facteur de charge, ils peuvent monter jusqu'à 7 G lors de certains virages, et pèsent alors 7 fois le poids de leur corps ! Etn en moyenne, ils oscillent entre 4 et 5 G. Et rien que ça, peser entre 300 et 350 kilos (source: avion de chasse), même pour quelques secondes, est une expérience plutôt extrême. Bref, comme chaque fois que je les vois, je leur tire mon chapeau bas.

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Commentaires
Maaaartin Duclos
  • On a tous une vie, la mienne est un peu chiante. Informaticien en open space, j'ai forcément une vie de chiotte. Donc je m'exprime sur ma vie de super héros qui se vie la nuit ou en week-end, voir en vacances. Mais ne ratez pas un épisode car elle alors...
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